Principales religions au Japon, le shintoïsme et le bouddhisme cohabitent et peuvent prêter à confusion. Alors que le bouddhisme s’appuie sur l’enseignement du Bouddha, le shintoïsme vénère une myriade de divinités appelées kami. Il a pour rôle d’harmoniser les relations des hommes avec les kami et les éléments de la nature.
Principe du Shintoïsme
Le shintoïsme compte un nombre infini de kami. Les kami sont assimilés à des divinités ou des esprits supérieurs aux hommes. Ces déités terrestres ou célestes sont connues pour être les gardes tutélaires d’un lieu déifié (lac, montagne, forêt…). Les kamis peuvent aussi être issus de la déification d’ancêtres ou d’anciens héros qui sont morts.
Selon les mythes, le pays du soleil levant aurait pour créateur le couple céleste formé par le dieu Izanagi et la déesse Izanami. Et l’empereur, lui, aurait pour ancêtre la déesse du soleil Amaterasu. Ces différents mythes sur l’histoire et la religion du Japon sont contées dans un texte antique appelé Kojiki.
Croyances et rites shintô
Le shintoïsme ne présente pas de dogme et de code moral. La croyance shintô expose conséquemment très peu de théories et de codes. Elle n’explique pas l’origine du monde comme le font certaines autres religions. On d’ailleurs note qu’il n’y a pas de limite significative entre le sacré et le profane au Japon. Les kami sont respectés sans pour autant être adorés.
Le prêtre shintô se distingue de par sa coiffe noire et sa longue robe blanche. Son sacerdoce consiste notamment à connaitre les rites relatifs à la maitrise des forces surnaturelles. A savoir que les rites shintô reposent sur les ablutions, de manière à ce que le corps soit toujours purifié. Il est exigé aux fidèles de se laver les mains et de se rincer la bouche avec une louche de bois avant chaque rituel.
Shintoïsme en tant que religion
Le shintoïsme a été désigné religion d’état par les autorités impériales entre 1868 et 1945. Cette action n’a pas tant pour objectif de renouer avec le culte des kami, mais plutôt de prôner le retour aux racines du pays. L’esprit nationaliste est fortement éveillé de manière à ce que le bouddhisme, provenant de l’étranger, soit rejeté. Au Japon, le shintoïsme se manifeste dans la vie de tous les jours à travers des rites et des coutumes.
Il n’est pas rare de tomber sur un autel édifié en l’honneur d’un kami – propriétaire du sol, dans de nombreux lieux. Ou de voir un shimenawa (corde sacrée) qui protège l’intérieur d’un bâtiment, accroché au-devant de celui-ci. On peut aussi citer la cérémonie de mariage shintô au cours de laquelle l’union des époux est scellée par le fait de boire un céleste breuvage appelé saké.